🌍 Actualité économique et géopolitique mondiale – 17 octobre 2025
Les dernières 24 heures ont été marquées par une forte tension entre les grandes puissances économiques, alors que les marchés restent sous pression face aux incertitudes commerciales et judiciaires. Les États-Unis, la Chine et l’Europe concentrent l’attention, avec des signaux contrastés entre affrontement et stabilisation.
États-Unis : Trump défend ses tarifs douaniers et relance la confrontation commerciale
Le président Donald Trump a annoncé qu’il pourrait assister en personne à la Cour suprême lors des audiences du 5 novembre, où sera débattu le caractère légal de la majorité de ses tarifs douaniers.
Ces taxes, instaurées sous le prétexte de l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA) de 1977, visent des milliers de produits importés, notamment chinois, pour un volume commercial de plusieurs trillions de dollars.
Cependant, la Cour d’appel fédérale a jugé que cette loi ne conférait pas au président un pouvoir explicite d’imposer des droits de douane aussi étendus. En cas d’invalidation par la Cour suprême, le taux moyen des tarifs américains (actuellement autour de 16,3 %) pourrait être réduit de moitié — un choc majeur pour la politique commerciale américaine et les équilibres mondiaux.
🔎 « Si la Cour suprême nous désavoue, nous serons sans défense face au monde », a déclaré Trump depuis le Bureau ovale.
Ce bras de fer juridique intervient alors que les tensions commerciales sino-américaines reprennent, alimentées par la guerre des terres rares et les restrictions mutuelles sur les exportations stratégiques.
Chine : Pékin contre-attaque sur le front diplomatique et économique
La Chine accuse désormais Washington d’être responsable de la montée des tensions, rejetant l’idée d’un “découplage” économique.
Après les récentes restrictions imposées sur les exportations de terres rares, Pékin tente d’apaiser ses alliés asiatiques et européens, tout en maintenant sa ligne dure face aux États-Unis.
Le président Xi Jinping cherche à rallier les partenaires traditionnels des États-Unis, notamment après que le choc sur les terres rares ait donné à Trump une opportunité de regagner du soutien parmi les alliés occidentaux.
Malgré tout, les chaînes d’approvisionnement mondiales restent fragiles, et plusieurs secteurs — automobile, électronique, semi-conducteurs — anticipent de nouveaux goulots d’étranglement.
Europe : reprise timide au Royaume-Uni, incertitude politique persistante
Le Royaume-Uni affiche un léger rebond industriel, après plusieurs mois de contraction. Selon Bloomberg, la production manufacturière britannique a progressé modestement au troisième trimestre, portée par la reprise des usines automobiles et mécaniques.
Cependant, le Fonds monétaire international (FMI) exhorte Londres à maintenir deux prévisions budgétaires par an, dans un contexte de désaccord entre le gouvernement et la chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, sur la politique fiscale.
Le Trésor britannique aurait besoin d’un “coussin budgétaire” de 50 milliards de livres pour compenser les effets de la hausse des impôts et de la stagnation de la croissance.
Marchés financiers : nervosité bancaire et volatilité persistante
Aux États-Unis, les valeurs bancaires régionales ont de nouveau plongé, avec une chute de plus de 3,5 % en moyenne, après des révélations sur de potentielles fraudes comptables impliquant trois grands établissements financiers.
Cette crise de confiance a entraîné une perte de 100 milliards de dollars de capitalisation sur les 74 plus grandes banques du pays.
Les investisseurs se sont réfugiés vers les obligations souveraines et les métaux précieux, faisant bondir l’or et l’argent à des niveaux record sur fond d’inquiétudes liées au crédit et aux tensions sino-américaines.
Perspectives globales : tensions, résilience et repositionnements
La combinaison de risques économiques et géopolitiques renforce l’incertitude sur les marchés mondiaux :
Les États-Unis oscillent entre relance et protectionnisme.
La Chine tente de contenir la crise des terres rares sans perdre la face diplomatique.
L’Europe cherche un équilibre fragile entre politique monétaire prudente et nécessité de relancer la croissance.
Dans ce contexte, la Réserve fédérale et la BCE surveillent de près l’évolution de l’activité, alors que la perspective d’un nouvel assouplissement monétaire ou d’un “QE de soutien ciblé” gagne du terrain si la contraction industrielle se poursuit.
Conclusion
Les prochaines semaines seront décisives pour les politiques monétaires et commerciales mondiales.
Entre décisions judiciaires, tensions stratégiques et ajustements budgétaires, les équilibres économiques pourraient être redéfinis à l’approche de 2026, dans un climat où chaque discours présidentiel ou décision de banque centrale peut faire bouger les marchés.