🌍 Géopolitique & Macro du week-end : entre apaisement au Moyen-Orient et virage monétaire mondial
Hamas – Israël : vers un tournant décisif
Le Hamas a accepté de libérer tous les otages israéliens capturés lors de l’attaque du 7 octobre, mais sous certaines conditions.
Ce tournant intervient alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’administration Trump discutent d’un plan en plusieurs étapes pour pacifier la région de Gaza.
Selon des sources diplomatiques, Tsahal pourrait se redéployer progressivement tout en conservant des zones stratégiques, tandis qu’un processus de démilitarisation du Hamas — diplomatique ou militaire — serait enclenché.
Ce fragile espoir d’apaisement s’inscrit dans un contexte où Donald Trump poursuit une stratégie agressive de politique étrangère, cherchant à consolider son image de médiateur mondial. Certains observateurs évoquent même son ambition d’obtenir un Prix Nobel de la Paix, un objectif présenté par ses proches comme « une reconnaissance naturelle de ses efforts pour stabiliser le Moyen-Orient ».
Chine – 🇺🇸 États-Unis : bras de fer économique
Pékin a appelé Washington à assouplir les restrictions sécuritaires imposées à ses entreprises technologiques, en échange de nouveaux accords commerciaux et investissements bilatéraux.
La Chine espère ainsi que l’administration Trump desserre l’étau sur les semi-conducteurs, les transferts technologiques et la cybersécurité, alors que le pays cherche à relancer ses échanges internationaux.
Cependant, la tension commerciale reste forte : la Chine refuse toujours d’augmenter ses achats de soja américain, un dossier sensible pour les agriculteurs du Midwest et un sujet politiquement explosif à l’approche de l’élection présidentielle.
Banques centrales : virage global vers la détente monétaire
Sur le plan monétaire, la Réserve fédérale américaine s’apprête à initier une série de baisses de taux d’intérêt, un mouvement qui pourrait influencer l’ensemble des économies avancées.
La Banque centrale européenne (BCE), quant à elle, semble vouloir marquer une pause dans ses ajustements après plusieurs mois de resserrement. Christine Lagarde, présidente de la BCE, évoque un « équilibre fragile » et prépare déjà sa succession, avec une course ouverte pour le poste de numéro deux.
En Asie, la Banque de Thaïlande anticipe une nouvelle baisse de taux alors que l’inflation reste négative, tandis que le złoty polonais profite de la dynamique d’investissement dans le secteur de la santé et du vieillissement démographique.
Marchés et entreprises : signaux contrastés
Sur les marchés financiers, les investisseurs semblent misés sur une détente durable.
Le shekel israélien a bondi après l’annonce de l’accord préliminaire du Hamas.
En Europe, les investisseurs surveillent les discussions autour de la succession de Christine Lagarde.
À Londres, la police a arrêté deux suspects après une attaque terroriste visant une synagogue, alimentant de nouvelles tensions sur la sécurité intérieure.
Aux États-Unis, les débats autour du shutdown gouvernemental se poursuivent, mais la Maison-Blanche affirme vouloir « éviter un blocage prolongé ».
En résumé :
Les dernières 48 heures ont été marquées par :
Un accord historique en vue entre Israël et le Hamas.
Une intensification du dialogue sino-américain sur les barrières commerciales.
Une tendance mondiale à l’assouplissement monétaire, dominée par la Fed.
Une reconfiguration politique Ă Bruxelles et Ă Francfort autour de la BCE.
Des marchés financiers prudents mais optimistes, misant sur une détente géopolitique et monétaire.
Conclusion :
Ce week-end aura symbolisé le retour du pragmatisme diplomatique et économique.
Alors que la géopolitique reste tendue, les signaux de détente — à Washington, Jérusalem ou Francfort — offrent aux marchés un vent d’espoir.
Mais derrière ces gestes d’ouverture, les enjeux stratégiques demeurent immenses, entre guerre commerciale, recomposition monétaire et rivalités régionales.