🌍 Actualité macroéconomique et géopolitique – 3 novembre 2025

Entre tensions monétaires, trêve commerciale et signaux de récession

Les dernières 24 heures ont été marquées par une convergence d’événements majeurs touchant à la fois la politique monétaire mondiale, les relations commerciales entre grandes puissances, et les signes avant-coureurs d’un ralentissement économique aux États-Unis.

États-Unis : Bessent alerte sur une récession dans l’immobilier

Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a mis en garde contre une récession sectorielle déjà en cours dans le logement, conséquence directe des taux d’intérêt trop élevés maintenus par la Réserve fédérale.
Lors d’une interview à CNN, il a estimé que la Fed « a causé beaucoup de problèmes de distribution avec ses politiques », précisant que les ménages les plus modestes, endettés, étaient les premiers touchés.

👉 Selon la National Association of Realtors, les ventes de logements en attente sont restées atones en septembre, confirmant la stagnation du secteur.
Bessent plaide pour une accélération des baisses de taux, appuyé par le gouverneur de la Fed Stephen Miran, qui a averti que le maintien d’une politique monétaire trop stricte pourrait provoquer une récession technique.

En toile de fond, la Fed reste divisée : Jerome Powell a indiqué qu’aucune nouvelle baisse en décembre n’était garantie, alimentant la nervosité des marchés.

Trump et Xi Jinping : trĂŞve commerciale autour des terres rares

Sur le front diplomatique, un nouvel apaisement entre Washington et Pékin s’est confirmé.
Donald Trump a annoncé un accord partiel sur les terres rares, un secteur stratégique pour les technologies de pointe et l’armement.
La Chine, en contrepartie, s’engage à assouplir certains contrôles sur les exportations critiques et à renforcer sa coopération sur les questions de sécurité régionale.

💬 Malgré l’optimisme affiché, certains analystes estiment que cette trêve bénéficie davantage à Pékin, qui conserve une position dominante dans la chaîne mondiale des métaux critiques.

Banque d’Angleterre : statu quo monétaire

À Londres, la Bank of England s’apprête à maintenir ses taux directeurs, dans un contexte d’incertitude budgétaire avant la présentation du budget Labour.
Le gouverneur Andrew Bailey cherche à ménager la stabilité des marchés après deux ans de hausses agressives.
Les obligations britanniques connaissent par ailleurs leur meilleur mois depuis 2023, soutenues par un regain d’intérêt des investisseurs étrangers.

Zone euro : la BCE temporise, mais garde la porte ouverte Ă  une baisse

Du côté de Francfort, Joachim Nagel (BCE) a confirmé que le statu quo serait maintenu pour l’instant, mais que toutes les options restaient ouvertes en décembre, en fonction de l’évolution de l’inflation et des tensions commerciales.
Les marchés anticipent désormais une baisse de 25 points de base d’ici la fin de l’année.

Autres faits marquants :

  • 🇵🇭 Philippines : le pays assouplit ses règles de visas pour les visiteurs chinois afin de relancer le tourisme post-Covid.

  • 🇹🇭 ThaĂŻlande : le ministre Anutin prĂ©sente ses excuses diplomatiques après un incident avec le Cambodge.

  • 🇫🇷 France : le ministre SĂ©bastien Lecornu tente de concilier rigueur budgĂ©taire et soutien Ă  la croissance, dans un contexte de dĂ©bats houleux sur le dĂ©ficit.

En résumé

Les marchés mondiaux oscillent entre espoir monétaire et risques structurels :

  • La Fed et la BoE temporisent,

  • L’Europe attend la BCE,

  • Et la Chine tente d’éviter une escalade commerciale tout en gĂ©rant le ralentissement de sa production manufacturière.

Cette période charnière confirme que la politique monétaire et la géopolitique sont désormais étroitement imbriquées, façonnant un équilibre mondial de plus en plus fragile.

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