🪙Dossier : Quant Network (QNT), la promesse d’une interopérabilité totale
Introduction
Quant Network est une infrastructure conçue pour créer une interopérabilité complète entre toutes les blockchains et registres distribués (DLT). Aujourd’hui, la fragmentation des blockchains est l’un des principaux freins à l’adoption massive des cryptos, des NFT, du métavers et des solutions financières basées sur la blockchain.
L’ambition de Quant est claire : devenir pour la blockchain ce que le protocole TCP/IP a été pour Internet, c’est-à -dire un standard universel permettant à tous les réseaux de communiquer entre eux.
L’interopérabilité selon Quant Network
La situation actuelle de l’écosystème blockchain est comparable à celle d’Internet dans les années 1970 : des réseaux isolés fonctionnant indépendamment, incapables de dialoguer directement. Aujourd’hui, transférer des BTC vers une application DeFi sur Ethereum implique de passer par des solutions complexes (bridges, wrapped tokens, atomic swaps), qui restent imparfaites et peu sécurisées.
Overledger OS, la technologie développée par Quant, entend résoudre ce problème. Il s’agit d’un middleware qui agit comme une couche universelle au-dessus des blockchains et DLT existants. Overledger permet de développer des mDapps (multi-chain decentralized applications) capables d’exécuter des transactions et de stocker des données sur plusieurs réseaux simultanément. Cette architecture brevetée en 2019 est inspirée de TCP/IP et rend possible une interopérabilité sans précédent.
Concrètement, Overledger se connecte à toutes sortes d’API – paiement (Visa, Mastercard, Apple Pay, etc.), bancaires (Santander, JP Morgan, HSBC, Barclays, BNP Paribas), IoT (Cisco, Bosch, Samsung, Intel, AWS IoT), ou encore blockchains (Ethereum, Bitcoin, Ripple, Hyperledger, Corda). Les entreprises n’ont besoin que de quelques lignes de code pour se brancher à Overledger et rendre leurs services compatibles multi-chaînes.
Overledger OS
L’élément central de Quant est Overledger OS, un middleware blockchain-agnostique conçu pour interconnecter les blockchains publiques et privées avec les systèmes financiers existants et les API. Contrairement aux ponts classiques, Overledger n’exige pas de transférer les actifs vers des solutions custodiales : il agit comme une couche de communication universelle permettant d’exécuter des transactions et de développer des applications sur plusieurs registres distribués simultanément.
Les briques fonctionnelles
L’écosystème de Quant s’articule autour de quatre modules principaux.
Quant Fusion permet une interopérabilité fluide entre les blockchains, les infrastructures financières traditionnelles et les API, en garantissant un transfert d’actifs et de données sans avoir recours à des smart contracts on-chain. Quant Flow propose aux banques et aux grandes entreprises de gérer et d’automatiser les flux monétaires numériques, tels que les dépôts tokenisés, les stablecoins ou les CBDC, avec une logique conforme aux exigences réglementaires. Quant Payscript offre aux développeurs et aux institutions la possibilité de concevoir des workflows de paiement préprogrammés, intégrant des fonctionnalités comme les paiements récurrents, l’escrow ou les transferts conditionnels, sans nécessiter de compétences poussées en blockchain. Enfin, Overledger Authorise gère la signature sécurisée, l’identité numérique et les autorisations d’accès, garantissant que seules les entités habilitées puissent valider des transactions ou accéder à des fonctions sensibles, dans un cadre conforme aux standards réglementaires.
L’équipe derrière Quant Network
La crédibilité de Quant repose en grande partie sur son équipe dirigeante.
Gilbert Verdian (CEO et fondateur) a occupé des postes de direction dans la cybersécurité et les paiements au sein de grandes institutions (EY, HSBC, VISA, Mastercard via Vocalink) et a également travaillé pour plusieurs gouvernements, notamment comme CTO au ministère des Finances du Royaume-Uni et expert en cybersécurité au ministère de la Justice britannique. Il a aussi collaboré avec la Banque d’Angleterre, la FED et la Commission européenne sur des sujets liés à la blockchain et à la régulation (notamment autour de MICA).
Lara Verdian, son épouse, a mené une carrière dans le secteur de la santé (Pfizer, GSK, Eisai) et chez Deloitte, renforçant la vision de Quant sur l’interopérabilité dans la santé.
Andrew Carrier, ex-Swift et JPMorgan, est aujourd’hui responsable marketing, marquant un virage vers une communication institutionnelle plus ouverte.
Le conseil d’administration inclut des personnalités de premier plan comme Guy Dietrich (ex-JP Morgan, ex-Rockefeller Capital) et Neil Smit (vice-président de Comcast et AOL).
Cette composition démontre une orientation résolument tournée vers la finance institutionnelle et la régulation.
Projets et partenariats d’envergure
Quant s’est déjà impliqué dans plusieurs initiatives majeures :
LacChain, un consortium soutenu par la Banque interaméricaine de développement, qui vise l’inclusion financière en Amérique latine via la blockchain. Quant y apporte son expertise d’interopérabilité et ses gateways pour faciliter les paiements multi-DLT.
Les CBDC, un domaine où Quant est régulièrement cité comme partenaire potentiel. L’entreprise participe à de nombreux ateliers et webinaires sur le sujet avec des banques centrales. Sa proximité avec Nexi (anciennement SIA), l’un des acteurs mandatés pour le développement de l’euro numérique, alimente l’idée d’une implication directe dans ce chantier.
Oracle : Overledger est intégré dans la blockchain d’Oracle, accessible à ses 430 000 clients.
Partenariats stratégiques bancaires : Quant a été identifié aux côtés d’acteurs tels que JP Morgan, Citi, Santander, Deutsche Bank, Barclays et HSBC, confirmant son ancrage dans la finance traditionnelle.
Une carte récente (BofA Research, Accenture) montre d’ailleurs que la quasi-totalité des grandes banques mondiales (JP Morgan, HSBC, Société Générale, BBVA, MUFG, Nomura, etc.) sont engagées dans des initiatives liées aux CBDC et aux actifs numériques. Quant s’inscrit dans ce mouvement en tant que fournisseur clé d’interopérabilité.
Tokenomics du QNT
Le token QNT possède une offre fixe de 14,6 millions d’unités, dont environ 83 % sont déjà en circulation. Les 17 % restants n’ont pas de calendrier de libération clair.
L’utilisation d’Overledger repose sur un modèle de licences annuelles payées en FIAT, mais systématiquement converties en QNT et verrouillées pendant 12 mois. Cela réduit progressivement le nombre de tokens disponibles sur le marché. Le coût des licences est dégressif dans le temps, ce qui incite les clients à les renouveler.
En parallèle, les gateways créées par les utilisateurs sont rémunérées en QNT lorsqu’elles sont utilisées. Le token joue donc un double rôle : il permet d’accéder à Overledger et sert de carburant pour les transactions multi-chaînes.
Analyse graphique du QNT
Sur le plan technique, QNT évolue depuis 2022 dans une large phase de consolidation. Après un sommet à environ 425 dollars, le prix se maintient autour de 88 dollars, proche d’une zone de support critique entre 80 et 85 dollars.
Le graphique montre la formation d’un triangle symétrique, qui pourrait aboutir à un mouvement directionnel marqué. L’indicateur RSI hebdomadaire, situé autour de 43, indique une zone neutre-basse laissant entrevoir un potentiel de reprise si les acheteurs regagnent du terrain.
En cas de reprise haussière, les résistances principales se situent d’abord à 150–180 dollars, puis autour de 250 dollars. Les extensions de Fibonacci placent les objectifs théoriques beaucoup plus haut : 1 426 dollars, 3 718 dollars, puis 12 594 dollars en cas de cycle pleinement haussier.
Un projet aussi ambitieux qu’opaque
Quant est davantage une entreprise utilisant un token qu’un projet crypto communautaire classique. Son orientation B2B et institutionnelle rend difficile le suivi transparent de ses avancées : peu d’informations circulent sur les mDapps réellement actives ou sur les volumes traités. De nombreux partenariats ne sont pas publiquement confirmés, et il n’existe pas de roadmap détaillée.
Conclusion
Quant Network ambitionne de devenir le protocole universel de l’interopérabilité blockchain, à l’image de TCP/IP pour Internet. Son middleware Overledger OS offre une solution simple et sécurisée aux entreprises, banques et gouvernements pour interconnecter blockchains, API et systèmes financiers.
Avec une équipe issue des plus hautes sphères de la finance et de la cybersécurité, des partenariats stratégiques avec Oracle, Nexi, et une présence confirmée aux grands rendez-vous financiers comme le Sibos, Quant s’impose comme un acteur incontournable dans la course aux CBDC et à la tokenisation d’actifs.
Le token QNT, rare et structurellement destiné à être verrouillé par l’usage, renforce le potentiel de valorisation à long terme. Techniquement en phase d’accumulation, il pourrait connaître une envolée si l’adoption institutionnelle s’accélère.
Quant apparaît ainsi comme un projet ambitieux, stratégique et unique, dont l’importance pourrait exploser dans les prochaines années à mesure que la finance mondiale bascule vers le numérique.