💡Bitcoin en record, stablecoins en mutation et finance traditionnelle en transition : le résumé complet de l’actualité crypto des dernières 24 heures
L’univers des cryptomonnaies traverse une nouvelle phase d’expansion, marquée par des signaux haussiers puissants, une réorganisation structurelle du marché des stablecoins et une accélération sans précédent de l’intégration entre blockchain et système bancaire mondial.
Retour complet sur les développements majeurs des dernières 24 heures.
Bitcoin bat un nouveau record historique Ă 125 000 $
Le Bitcoin (BTC) a franchi un nouveau sommet à plus de 125 000 dollars, confirmant une phase haussière alimentée par une conjonction rare de signaux techniques, fondamentaux et macroéconomiques.
Les flux d’investissement dans les ETFs Bitcoin spot américains ont atteint 3,2 milliards de dollars depuis le début d’“Uptober”, soit leur deuxième meilleur score historique. Cette liquidité croissante, couplée à une offre en forte baisse (les BTC détenus sur les plateformes d’échange atteignent leur plus bas niveau depuis six ans), prépare le terrain à un choc d’offre selon plusieurs analystes.
“Les investisseurs retirent leurs BTC vers leurs portefeuilles personnels, ce qui réduit la liquidité disponible et amplifie la pression haussière,” explique Merlijn The Trader.
L’analyste Rekt Capital souligne que nous sommes environ 550 jours après le dernier halving, soit la période qui historiquement précède le pic de cycle. Si les schémas se répètent, le quatrième trimestre 2025 pourrait être explosif, avec une performance moyenne de +79 % sur cette période dans les cycles précédents.
Les grandes institutions, elles aussi, affichent un optimisme croissant :
Citigroup cible 133 000 $ d’ici fin 2025,
JPMorgan 165 000 $ en raison d’une rotation des capitaux depuis l’or,
VanEck 180 000 $ sur la base des schémas de halving,
Standard Chartered jusqu’à 200 000 $, soutenu par les flux ETF hebdomadaires dépassant 500 millions de dollars.
Enfin, la position de Vanguard marque un tournant symbolique : après des années d’hostilité envers les cryptoactifs, le géant des fonds d’investissement ouvre désormais la porte à une exposition au Bitcoin via des ETFs, confirmant le basculement de la finance institutionnelle vers le numérique.
Stablecoins : la fin du duopole USDT–USDC se profile
Longtemps dominé par Tether (USDT) et Circle (USDC), le marché des stablecoins entre dans une nouvelle phase de diversification. Leur part de marché combinée est passée de 91,6 % à 83,6 % en un an, selon DefiLlama et Coingecko.
Des acteurs émergents comme Ethena (USDe), PayPal (PYUSD), World Liberty Financial (USD1) ou USDS gagnent rapidement du terrain. L’USDe affiche déjà 14,7 milliards de dollars en circulation, et les rendements offerts par certains de ces nouveaux stablecoins provoquent une “course au rendement”.
Les institutions financières traditionnelles s’y intéressent également : ING et UniCredit préparent des stablecoins en euro conformes à MiCA, tandis que Deutsche Börse intègre l’USDC et l’EURC dans ses infrastructures de trading réglementées.
“Les stablecoins à rendement vont obliger les banques à repenser leurs taux d’épargne,” estime Patrick Collison, CEO de Stripe.
Avec un volume total de 300 milliards de dollars (+46,8 % sur un an), les stablecoins deviennent le moteur de liquidité du marché crypto et un outil monétaire global. Dans des économies fragiles comme la Turquie ou l’Argentine, ils s’imposent déjà comme une alternative au dollar traditionnel.
Chainlink intègre Swift : la blockchain entre dans le cœur du système bancaire
Un autre développement majeur vient de Chainlink, qui annonce l’intégration de son Runtime Environment (CRE) au réseau Swift, la principale infrastructure mondiale de messagerie bancaire.
Ce partenariat permet désormais aux institutions financières de traiter des transactions on-chain via Swift, en s’appuyant sur la norme ISO 20022.
Le pilote entre UBS et la Monetary Authority of Singapore a démontré que la souscription et le rachat de fonds peuvent être automatisés sur la blockchain, réduisant considérablement les coûts et délais.
En parallèle, Swift collabore avec Consensys et plus de 30 banques internationales pour créer une infrastructure interopérable combinant dépôts tokenisés, CBDC et actifs numériques.
Cette avancée illustre la tendance irréversible vers une finance hybride, où la tokénisation devient un pilier central des paiements internationaux.
Régulation : entre fermeté polonaise et ouverture anglo-saxonne
Sur le plan réglementaire, les positions se polarisent :
En Pologne, une nouvelle loi crypto impose une licence obligatoire à tous les prestataires, sous peine de deux ans de prison. Des députés dénoncent une “destruction du marché local”.
Au Royaume-Uni, le gouverneur de la Bank of England, Andrew Bailey, appelle à une intégration contrôlée des stablecoins au système financier, voire à leur hébergement direct sur les comptes de la BoE.
Aux États-Unis, la SEC envisage la légalisation du trading d’actions tokenisées, ouvrant la voie à une convergence entre Wall Street et la finance décentralisée.
“Les États-Unis et le Royaume-Uni privilégient une approche d’ouverture contrôlée, tandis que certains pays européens freinent par excès de prudence,” note un rapport de Bloomberg Crypto Finance.
Une finance mondiale en mutation
Les dernières 24 heures confirment une tendance de fond :
le Bitcoin s’impose comme une réserve numérique mondialement reconnue,
les stablecoins deviennent des instruments monétaires à part entière,
et la blockchain s’intègre progressivement au cœur de la finance institutionnelle.
Entre adoption institutionnelle, innovations technologiques et changements réglementaires, la tokenisation des actifs s’impose comme la nouvelle colonne vertébrale de la finance mondiale.
En résumé
Bitcoin atteint un nouveau record à 125 000 $, soutenu par les ETF, la rareté de l’offre et la politique monétaire américaine.
Les stablecoins sortent de leur duopole historique pour devenir un écosystème diversifié et régulé.
Chainlink et Swift connectent la blockchain au système bancaire global.
La régulation mondiale se structure autour d’un équilibre fragile entre innovation et contrôle.
La finance du futur se dessine sous nos yeux : interopérable, transparente et ancrée dans la blockchain.